Tempête meurtrière du 16 janvier 1974
Début 1974, la France pompidolienne avançait encore dans la foulée de l'ébullition soixante-huitarde et au rythme d'une forte croissance économique. Michel Delpech chantait les divorcés et Michel Sardou les vieux mariés. Le film Les Valseuses débarquait au cinéma le 3 janvier. 
Le premier choc pétrolier de 1973 avait néanmoins nourri de nouvelles inquiétudes quant à l'avenir. L'hiver 1973 / 1974 semblait heureusement clément du point de vue des températures, limitant ainsi les dépenses de chauffage. Mais le flux océanique à l'origine de cette douceur creusa également 3 fortes tempêtes sur le Nord de l'Europe : les 11 / 12, 16 et 27 / 28 janvier (>>). Celle du 16 concerna largement le Nord de la France.
Persée
Météo-France
Des rafales à 150 km/h et plus ont été mesurées sur le littoral de la Manche, jusqu'à 172 km/h au Cap Gris Nez. Le seuil des 100 km/h a été fréquemment dépassé dans l'intérieur du Nord de la France, y compris en Ile de France avec 119 km/h à Orly et 112 km/h au Parc Montsouris à Paris.
Jean-Marie Cavada fit le point des dégâts occasionnés lors du journal de la seconde chaîne de l'ORTF en illustrant essentiellement le propos par l'effondrement d'un mur sur des voitures en stationnement à Laval en Mayenne.
Journal de la 2ème chaîne de l'ORTF du 17 janvier 1974 - INA
Plusieurs navires ont coulé et la tempête provoqua la mort ou la disparition de 45 personnes sur les pays bordants la Manche. D'autres tempêtes soufflèrent en février. Retrouvez cet évènement météo et bien d'autres sur notre chronique et sur notre almanach. 
